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LES 3 MOUSQUETAIRES: DARTANIAN - NOTE: 4
Nouvelle adaptation des trois mousquetaires et première adaptation francaise depuis 1961.
D'emblée on peut dire que cette première partie est une réussite..Certes certaines libertés sont prises avec le roman, L'intrigue principale ne change pas , mais les intrigues secondaires sont un peu modifiées ( Athos dans le roman est accusé de faux monnayage dans ce film de meurtre, mais malgré cela on est transporté.
Les scénaristes ont su apporté de la modernité à une œuvre bien connue, et mélanger action , aventure humour.... On a un film sachant marquer des pauses dans les dialogues ce qui lui évite d'être trop bavard.
LA BO est utilisée à bon escient et est agréable à écouter
Les acteurs tiennent tous parfaitement leur rôle avec une mention spéciale pour Vincent Cassel qui campe un ATHOS rongé par ses démons et son passé et pour Louis GARREL impeccable en Louis XIII..
La mise en scène est très bonne et insuffle une part de réalisme dans cette histoire ( essoufflement de D'artagnan après un combat...) Les combats sont bien chorégraphiés et tellement bien fait que l'on sentirait presque la sueur de notre siège de cinéma. Mais ce réalisme ne serait rien sans une lumière de qualité . Les scènes de nuit sont très sombres pour mieux rendre le réalismes de l'époque ou les châteaux étaient éclairés à la bougie. La lumière de ce film nous rend très bien ce point.
Les trois mousquetaires : D'artagnan est un peu le gladiator français , dans le sens ou gladiator a rendu ses lettres de noblesses au péplum et les trois mousquetaires les rend aux films de cape et d'épé. Sur le terrain de ces grands films, le cinéma Francais avait depuis longtemps lâché prise et laissé le champs libre au cinéma américain. Avec ce film , le cinéma francais prouve qu'il n'a rien à envier au cinéma américain et qu'il peut même le surpasser.
On sort de la salle avec une seule envie: regarder le second volet dans les plus brefs délai.
VAINCRE OU MOURIR - NOTE: 0.5
Créer des spectacles grandioses est une chose, mais réaliser un long-métrage en est une autre !
La toute jeune société de production cinématographique du Puy du Fou nous propose ici de revivre les exploits d'un héros méconnu de la guerre de Vendée en pleine Révolution française : François Athanase Charette de La Contrie, dit "Charette".
Le problème majeur ici, c'est qu'on a plus l'impression de suivre un documentaire historique pro-vendéen qu'un réel film d'action.
La réalisation est brouillonne et totalement prosélytiste, il est vraiment difficile de ressentir de la sympathie pour un noble totalement à contre-courant voulant rétablir la royauté en 1792.
Au final, entre cette histoire certes chevaleresque, mais vraiment mal fichue, et des comédiens pas très convaincants, c'est rapidement l'ennui qui accompagne tout ce bruit et cette fureur à l'écran.
A part le côté instructif qui m'a permis de mieux connaître cette période dans ce coin de France, et malgré une volonté de bien faire affichée, je résumerai ce film par une onomatopée : flop.
TIRAILLIEURS - NOTE: 3
Bakary Diallo (Omar Sy) est un éleveur peul. Sa vie paisible auprès de sa femme et de ses enfants est brutalement interrompue lorsque l'armée coloniale française vient dans son village en 1917 y recruter de force des tirailleurs pour combattre contre l'Allemagne. Pour protéger son fils Thierno (Alassane Diong), son père s'engage. Mais ses tentatives d'évasion échouent et les deux soldats se retrouvent bientôt sur le front à Verdun.
"Tirailleurs" a été au centre d'une polémique quelques jours avant sa sortie. Une polémique qui a d'ailleurs peut-être servi à donner au film, noyé dans une programmation surabondante, une visibilité qu'il n'aurait pas eue. Cette polémique est née d'une phrase d'une interview donnée par Omar Sy au "Parisien". L'acteur y comparait l'émotion suscitée par la guerre en Ukraine avec celle, bien moindre selon lui, que provoque un conflit en Afrique. On lui a aussitôt reproché son ingratitude. Il se défendit en affirmant qu'il avait été mal compris.
Cette polémique semble bien vaine quand on regarde "Tirailleurs", qu'on appréciera sans qu'il soit besoin d'en avoir eu connaissance ni a fortiori de compter au nombre des accusateurs ou des défenseurs de son acteur principal.
Sur le papier, "Tirailleurs" faisait craindre de réutiliser la recette, indigeste, d'"Indigènes", un film grand spectacle destiné à défendre une thèse politiquement très correcte – et historiquement parfaitement exacte. Cette thèse s'articule en trois points.
1. Pour se défendre face à l'Allemagne durant les deux guerres mondiales, la France a recruté de force dans ses colonies des hommes. 2. Ces soldats, improprement appelés « tirailleurs sénégalais » alors qu'ils venaient non seulement du Sénégal mais aussi d'autres colonies africaines, ont largement contribué à l'effort de guerre et subi des pertes massives. 3. Cette contribution n'a pas été reconnue à sa juste valeur et les promesses agitées par le commandement n'ont pas été tenues après la victoire.
Tous ceux que la repentance exaspère et qui reprochent au devoir de mémoire d'être trop souvent invoqué pour nous obliger à regarder lucidement notre passé peuvent être rassurés : Tirailleurs, contrairement à ce qu'on pouvait en augurer, n'exploite pas cette veine-là. Tous ceux qui au contraire en escomptaient un discours édifiant lui reprocheront de passer quelques vérités historiques bien senties sous silence.
"Tirailleurs" est beaucoup plus subtil. Bien sûr, son histoire se déroule dans le décor hyperconnoté des tranchées de 1917. Sans atteindre l'efficacité immersive du film de Sam Mendes, on y retrouve la boue, la crasse, le bruit assourdissant des bombardements, l'absence de sommeil et la peur panique des assauts. On y retrouve aussi l'absurdité de la guerre et de la stratégie menée par les états-majors français et allemand.
Mais "Tirailleurs" est avant tout un film sur la relation père-fils. Elle l'est dans son postulat de base, à la limite de la crédibilité : ce père qui accepte en s'engageant de risquer sa vie pour protéger celle de son fils. Mais elle l'est surtout dans l'évolution des deux personnages au front. Le père n'a qu'une obsession : s'évader et regagner l'Afrique. Le fils, qui parle français, découvre un nouveau monde et caresse l'ambition de s'y intégrer.
Si le film avait été manichéen, il aurait montré comment ces espoirs d'intégration se seraient fracassés au mur du racisme des officiers français. Mais il n'utilise pas cette facilité-là. Il préfère donner à la fin du film une dimension presqu'élégiaque qui, loin d'insister sur les fautes – bien réelles – commises, met l'accent sur la contribution à l'effort de guerre et au sang versé ensemble pour défendre la patrie. Soyons-lui en reconnaissants.
critiques effectué par l'équipe critique de Studio 8 France